Le port est créé en 1965. Il est propriété communale.
En 1987, une convention de mise à disposition est signée avec le Sport nautique valericain (SNV) qui se voit confier la gestion pour une durée de 30 ans. En 1993, la loi Sapin rend caduque ce type de convention. La gestion reste néanmoins confiée à l’association.
En 2017, la convention arrive à son terme. Plusieurs options sont évoquées dont une Société publique locale (SPL) avec l’Agglomération, fin 2018.
Le 1er janvier 2020, la Ville choisit de reprendre le port en régie. Il a une capacité de 200 places, dont 180 bateaux amarrés à l’année.
– ---------------------------
Président du Sport nautique valericain (SNV) depuis 42 ans et ancien directeur du port, André Widehem, 75 ans, a mené sa dernière assemblée générale dans un climat houleux. Elle s’est tenue dans l’Entrepôt des sels de Saint-Valery-sur-Somme, samedi 5 juin.
L’occasion de revenir sur une période de transition compliquée, depuis que le SNV n’a plus en charge la gestion du port et donc l’accès aux locaux. André Widehem a d’abord exposé la complexité de la « régularisation des contrats en cours » puis le contrôle fiscal subi par l’association, en janvier 2020. « Aucune faute, ni aucune erreur ne nous ont été reprochées sur notre gestion. » Enfin, il y a eu, selon ses mots, du « zèle » au sein du conseil d’administration (CA) : « Michel Bègue a voulu m’accompagner chez notre comptable pour vérifier que je ne détournais pas l’argent de notre association. Six membres du CA sont allés voir le maire pour se plaindre de ma gouvernance. » « Quand il n’y a pas de transparence dans une association, on ne croit que ce que l’on voit », a rétorqué Michel Bégue, le trésorier.
Daniel Chareyron, maire, a pris la parole en fin d’assemblée : « Pour ma part, les relations entre la mairie et le SNV sont complètement apaisées. » Avec la régie, il a rappelé la mise en place d’un Comité local des usagers du port de plaisance, la suppression du droit d’entrée au port (135 euros) et « un certain nombre de travaux entrepris pour être au service des plaisanciers ». André Widehem reste néanmoins au CA, qui s’est étoffé de quatre nouveaux membres. La présidence a été confiée, ce 5 juin, à Michel Bègue. « Nous allons relancer les activités voile et moteur, projette-t-il Nous souhaitons aussi attirer des jeunes. » La première régate de l’année est programmée le 13 juin.
– ---------------------------
Quid du « pactole » de l’association
Pour la ville, une nouvelle présidence pourrait renouer le dialogue sur l’avenir des fameuses « réserves » (estimées à un peu plus de 500 000 euros) de l’association. Le sujet avait été évoqué lors d’un conseil municipal, en décembre 2019. Il est revenu sur la table samedi. « L’association s’est enrichie pour ses fonctions d’entretien du port », a rappelé Stéphane Haussoulier, ancien maire et désormais premier adjoint, qui a précisé : « Le pactole du SNV n’appartient pas à la Ville. » La municipalité veut toutefois sa part du gâteau, maintenant qu’elle doit assurer l’entretien et la gestion du port. « Je ne doute pas que certaines recettes bloquées visaient à effectuer certains travaux, a-t-il poursuivi. Nous pourrions donc revendiquer ces sommes placées pour des raisons d’exploitation du port. C’est une discussion à avoir, en trouvant le bon équilibre. »
Réagir Article du Courrier Picard
Mis en ligne le 5/06/2021 à 18:59
par Alexandra Mauviel
https://premium.courrier-picard.fr/id199899/article/2021-06-05/saint-val...
LES FAITS
Le port est créé en 1965. Il est propriété communale.
En 1987, une convention de mise à disposition est signée avec le Sport nautique valericain (SNV) qui se voit confier la gestion pour une durée de 30 ans. En 1993, la loi Sapin rend caduque ce type de convention. La gestion reste néanmoins confiée à l’association.
En 2017, la convention arrive à son terme. Plusieurs options sont évoquées dont une Société publique locale (SPL) avec l’Agglomération, fin 2018.
Le 1er janvier 2020, la Ville choisit de reprendre le port en régie. Il a une capacité de 200 places, dont 180 bateaux amarrés à l’année.
– ---------------------------
Président du Sport nautique valericain (SNV) depuis 42 ans et ancien directeur du port, André Widehem, 75 ans, a mené sa dernière assemblée générale dans un climat houleux. Elle s’est tenue dans l’Entrepôt des sels de Saint-Valery-sur-Somme, samedi 5 juin.
L’occasion de revenir sur une période de transition compliquée, depuis que le SNV n’a plus en charge la gestion du port et donc l’accès aux locaux. André Widehem a d’abord exposé la complexité de la « régularisation des contrats en cours » puis le contrôle fiscal subi par l’association, en janvier 2020. « Aucune faute, ni aucune erreur ne nous ont été reprochées sur notre gestion. » Enfin, il y a eu, selon ses mots, du « zèle » au sein du conseil d’administration (CA) : « Michel Bègue a voulu m’accompagner chez notre comptable pour vérifier que je ne détournais pas l’argent de notre association. Six membres du CA sont allés voir le maire pour se plaindre de ma gouvernance. » « Quand il n’y a pas de transparence dans une association, on ne croit que ce que l’on voit », a rétorqué Michel Bégue, le trésorier.
Daniel Chareyron, maire, a pris la parole en fin d’assemblée : « Pour ma part, les relations entre la mairie et le SNV sont complètement apaisées. » Avec la régie, il a rappelé la mise en place d’un Comité local des usagers du port de plaisance, la suppression du droit d’entrée au port (135 euros) et « un certain nombre de travaux entrepris pour être au service des plaisanciers ». André Widehem reste néanmoins au CA, qui s’est étoffé de quatre nouveaux membres. La présidence a été confiée, ce 5 juin, à Michel Bègue. « Nous allons relancer les activités voile et moteur, projette-t-il Nous souhaitons aussi attirer des jeunes. » La première régate de l’année est programmée le 13 juin.
– ---------------------------
Quid du « pactole » de l’association
Pour la ville, une nouvelle présidence pourrait renouer le dialogue sur l’avenir des fameuses « réserves » (estimées à un peu plus de 500 000 euros) de l’association. Le sujet avait été évoqué lors d’un conseil municipal, en décembre 2019. Il est revenu sur la table samedi. « L’association s’est enrichie pour ses fonctions d’entretien du port », a rappelé Stéphane Haussoulier, ancien maire et désormais premier adjoint, qui a précisé : « Le pactole du SNV n’appartient pas à la Ville. » La municipalité veut toutefois sa part du gâteau, maintenant qu’elle doit assurer l’entretien et la gestion du port. « Je ne doute pas que certaines recettes bloquées visaient à effectuer certains travaux, a-t-il poursuivi. Nous pourrions donc revendiquer ces sommes placées pour des raisons d’exploitation du port. C’est une discussion à avoir, en trouvant le bon équilibre. »