Thomas Ruyant : "Ca passe trop vite ! "

10 jours de course, déjà,

Malizia II est dans ces conditions de navigation « à l’instinct et au sens marin de ses deux co skippers", parvenu à se hisser à la 4ème place de la Classe Imoca. « Cela bagarre dans tous les sens" s’extasie le navigateur Dunkerquois. Generali, Initiatives - Coeur vont très vite au portant. On est en permanence sur les réglages car on ne peut jamais se relâcher. Si la tête de course est désormais intouchable (250 milles d’avance pour le duo Dick- Eliès ndlr), on conserve un espoir d’aller titiller Eric Péron et Morgan Lagravière (Des Voiles et vous), pour un espace sur le podium. Mais les meilleurs sont tous devant et il sera difficile d’aller bousculer une hiérarchie au demeurant assez logique.

Boris Herrmann et Thomas Ruyant abordent avec  confiance le dernier tronçon de cette 13me Transat Jacques Vabre. « En quittant l’Atlantique Nord, nous abandonnons toute possibilité d’optionner » explique avec lucidité le marin de Malo les Bains. « Dans les alizés de sud est, c’est un sprint de vitesse pure qui s’engage. Certains bateaux sont meilleurs que d’autres à ces allures. Nos foils nous apportent un plus sur mer plate. Sur mer formée, ils trainent un peu dans l’eau. » Boris et Thomas, plus complices que jamais, ont appris chaque jour un peu plus sur le plan VPLP Verdier, ex Edmond de Rothschild. « Boris est un perfectionniste, et un compagnon très agréable à vivre » souligne Thomas. « Dommage que la fin de course approche si vite. Nous pourrions continuer à naviguer ainsi encore longtemps » précise Thomas, partagé entre le plaisir d’être en mer, à la bagarre, sur une superbe machine, et l’irrésistible envie de revoir au plus tôt sa fille, née quelques jours avant le départ du Havre…

La Transat Jacques Vabre, plus d’infos : https://www.transatjacquesvabre.org/
Source TB Press

Photos embarquées par Pierre Bouras / Photo du Mono 60 par Carlo Borlenghi